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L’ACSM-CT célèbre le Mois du rétablissement 2025
1 septembre 2025
Septembre est le Mois du rétablissement, et l’ACSM-CT se joint aux communautés du Canada et du monde entier pour célébrer cet événement important. Le Mois du rétablissement est un mouvement de santé publique qui affirme que le rétablissement est possible, que le soutien est essentiel et que la stigmatisation reste l’un des principaux obstacles à la recherche d’aide.
Au Canada, environ 21 % des personnes connaîtront une dépendance au cours de leur vie (Gouvernement du Canada, 2022 ; L’ACSM Ontario). La dépendance ne fait pas de discrimination. Elle touche les individus, les familles et les communautés de tous les groupes démographiques. Pourtant, malgré sa prévalence, la stigmatisation continue de faire taire les conversations et de décourager les gens de demander de l’aide. Le Mois du rétablissement remet en question ce silence en créant un espace de dialogue qui pourrait sauver des vies.
Le rétablissement au Canada : espoir, guérison, communauté
Le mouvement de rétablissement au Canada repose sur un appel constant : espoir, guérison, communauté. Ces trois mots reflètent l’essence même de ce que signifie le rétablissement dans ce pays. Ils nous rappellent que le rétablissement n’est pas un processus linéaire ou uniforme, mais un continuum. Les personnes peuvent passer de la réduction des méfaits au counseling, au soutien par les pairs, au traitement ou à la réadaptation, selon leur situation et leurs objectifs.
Le Mois du rétablissement est l’occasion de mettre en évidence ce continuum. Il est important de noter que le rétablissement ne se résume pas à l’abstinence ou à la sobriété. Pour certains, il s’agit de réduire les méfaits et de renforcer la stabilité. Pour d’autres, il s’agit d’un traitement à long terme et d’un soutien structuré. Pour beaucoup, il s’agit d’apprendre à bien vivre avec des défis permanents. Chaque voie est valable et mérite d’être reconnue et respectée.
Le rétablissement dépend également des conditions générales qui déterminent la santé et le bien-être. L’accès à des services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie en temps opportun, à un logement sûr et abordable, à des réseaux communautaires solides et à des possibilités d’emploi ou d’activités enrichissantes sont tous des éléments essentiels. Sans ces soutiens sociaux, le rétablissement est plus difficile à maintenir. Avec eux, le rétablissement devient non seulement possible, mais probable.
La toxicomanie au Canada : des faits que nous ne pouvons ignorer
L’alcool reste la substance la plus courante pour laquelle les gens répondent aux critères de toxicomanie, touchant près de 18 % des Canadiens (l’ACSM Ontario). Malgré sa normalisation dans notre culture, l’alcool est lié à plus de 200 maladies et blessures, notamment la cirrhose du foie, les maladies cardiovasculaires et plusieurs cancers (Organisation mondiale de la santé).
Les opioïdes continuent de dévaster les communautés. Entre janvier 2016 et décembre 2023, plus de 42 000 Canadiens sont morts d’une intoxication apparente aux opioïdes, le fentanyl et d’autres substances toxiques étant à l’origine de la majorité des décès (Gouvernement du Canada, 2024).
Les troubles concomitants, qui associent une maladie mentale et une consommation de substances psychoactives, touchent une proportion importante des personnes qui recherchent de l’aide (Agence de la santé publique du Canada). Cette réalité souligne l’importance de soins intégrés et centrés sur la personne.
Nous tenons toujours à rappeler à nos lecteurs que la dépendance n’est pas un échec moral. Il s’agit d’un problème de santé complexe influencé par la biologie, l’environnement, les traumatismes et les déterminants sociaux de la santé, tels que la pauvreté, l’instabilité du logement et les inégalités systémiques.
Pourquoi le rétablissement est une affaire personnelle
Derrière chaque statistique se cache une histoire. La toxicomanie et le rétablissement touchent des personnes réelles, des familles réelles et des communautés réelles. Tout le monde a un lien avec quelqu’un : un voisin, un collègue, un frère ou une sœur, un parent ou même un ami.
C’est pourquoi, à l’ACSM, nous disons : chaque personne aux prises avec une dépendance est quelqu’un pour quelqu’un d’autre. C’est l’enfant de quelqu’un, le partenaire de quelqu’un, l’être cher de quelqu’un. Et lorsqu’elle se rétablit, ce rétablissement a des répercussions positives. Il permet de guérir les relations, de renforcer les familles et de restaurer les communautés.
Le Mois du rétablissement est l’occasion d’honorer ces histoires et de nous rappeler que lorsque nous réduisons la stigmatisation et élargissons les soutiens, nous n’aidons pas seulement les individus. Nous aidons également les personnes qui les aiment.
Pourquoi le Mois du rétablissement est-il important ?
Le Mois du rétablissement offre trois occasions essentielles :
- Amplifier les voix de ceux qui ont vécu cette expérience. Les histoires personnelles remettent en question la stigmatisation et démontrent que le rétablissement peut prendre de nombreuses formes.
- Sensibiliser les communautés. La sensibilisation du public aux options de réduction des méfaits, de traitement et de rétablissement contribue à réduire la désinformation et à favoriser l’empathie.
- Affirmer que le soutien fonctionne. Le rétablissement n’est pas seulement possible. Il est probable lorsque les personnes ont accès aux ressources appropriées, fournies sans jugement.
Notre engagement
À la CMHA-CT, nous reconnaissons que le parcours de rétablissement de chacun est unique. Que ce soit par le biais de mesures de réduction des méfaits, de conseils, de programmes entre pairs, de services de logement ou de partenariats communautaires, nous nous engageons à accompagner les personnes à chaque étape de leur rétablissement.
Nous croyons qu’il faut aller à la rencontre des gens là où ils se trouvent, respecter leur autonomie et leur offrir un continuum de mesures de soutien qui leur permettent de se bâtir une vie enrichissante et durable dans le cadre de leur rétablissement.
Appel à l’action
En septembre, nous encourageons tout le monde à :
- En savoir plus sur les services locaux de rétablissement et de réduction des méfaits.
- Soutenir les personnes de votre entourage en les écoutant sans les juger.
- Plaider en faveur de politiques plus solides et fondées sur des données probantes qui élargissent l’accès aux soins.
- Partager des témoignages de rétablissement afin de contribuer à briser la stigmatisation dans votre communauté.
Si vous ou l’un de vos proches êtes aux prises avec une dépendance ou cherchez de l’aide pour vous rétablir, communiquez avec l’ACSM-CT au 705 267-8100.
Il n’y a pas une seule voie vers le rétablissement, mais plusieurs. En favorisant la guérison et l’esprit communautaire, et en nous rappelant que chaque personne est importante pour quelqu’un, nous pouvons faire en sorte que personne ne traverse seul son parcours vers le rétablissement.